Lancement du projet Tae’thir
(« influence » en arabe)
Le projet Tae’thir, vise à promouvoir une culture des droits humains dans les pays méditerranéens en s’appuyant sur des pratiques numériques et artistiques influentes et innovantes. Les bénéficiaires du projet sont les jeunes artistes et créateur·rices de contenus (visuels, audio, écrits, performances), que ce soit via les outils traditionnels ou sur les nouvelles plateformes numériques.
Tae’thir mettra en place un programme de formation participative visant à interagir avec les questions d’affaires publiques avec une perspective culturelle et créative. Le projet prévoit également l’accompagnement à la production et la diffusion de créations artistiques et contenus numériques. L’accent est mis sur les interactions entre les défis culturels, sociaux, économiques et politiques d’une part, et les contenus artistiques et numériques d’autre part. De plus, le projet explore les opportunités découlant de ces interactions.
Résultat de recherches et d’études sur les meilleurs moyens d’améliorer la portée des contenus liés à la culture, aux droits et aux libertés, le projet débutera ses activités en janvier 2024 avec pour objectif de cibler un public large, diversifié et influent. Ce projet vise également à connecter les créateur·rices de contenus numériques et artistiques avec d’autres acteur·rices influents et impliqué.es dans leurs sociétés, principalement soucieux de sensibiliser et de soutenir les droits et libertés.
A cet effet, le projet soutiendra la production de 25 créations artistiques et contenus numériques. Ces projets seront conçus pour interagir avec les principaux défis politiques, économiques, sociaux et juridiques présents des deux côtés de la Méditerranée.
Les artistes et les créateur·rices de contenu, en particulier dans les pays du sud de la Méditerranée, sont confronté·es à une censure stricte du contenu artistique et à de nombreux défis et restrictions affectant leur liberté d’expression numérique.
Ces restrictions varient, allant des lois répressives qui criminalisent la critique des politiques officielles, des représentants du gouvernement ou des figures religieuses, à celles qui limitent la liberté créative et d’opinion en raison de conflits avec les valeurs et traditions sociétales. De plus, des restrictions de sécurité touchent la sphère publique et toutes les formes de liberté d’expression, imposées tant par des mouvements religieux extrémistes que par des mesures sécuritaires générales.
À cela s’ajoutent les pratiques discriminatoires auxquelles les artistes et les créateur·rices de contenu sont confronté·es en raison de leur ethnie, nationalité ou origine sociale, entravant leur accès aux opportunités de soutien nécessaire.
Dans ce contexte, le projet Tae’thir, dont les préparatifs initié en septembre 2023, a développé sa propre vision basée sur l’importance de rapprocher les créateur·rices de contenus et les artistes avec les représentant·es de la société civile et les défenseur·es des libertés, notamment la liberté d’expression et de créativité, ainsi que l’implication d’expert·es dans le domaine de la recherche, des médias et de l’opinion publique. Le projet cherche à créer une approche innovante pour faire face à la censure et à la répression artistique et créative.
Tae’thir promeut une approche collective axée sur le renforcement des compétences et le partage d’expériences, avec pour objectif d’élargir les perspectives artistiques, d’accroître la conscience culturelle et de défendre les droits et libertés de diverses communautés, des deux côtés de la Méditerranée.
Le projet s’adresse aux jeunes artistes et créateur·rices de contenus numériques (entre 21 et 35 ans) de différents pays méditerranéens, principalement du Sud de la Méditerranée (70% des participant·es). Les pays cibles sont l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Syrie, la Tunisie et la Turquie, ainsi que Chypre, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, Malte et le Portugal.
Veuillez trouver le formulaire de candidature en cliquant ici.
Le projet est porté par le REF-Réseau Euromed France, l’Institut du Caire pour les études des droits de l’Homme (CIHRS), les Instants vidéo numériques et poétiques et la Ligue de l’enseignement des Bouches du Rhône.
Cette campagne est financé par l’Agence Française de Développement