L’environnement est sans doute l’un des enjeux les plus importants du 21ème siècle. Notre planète subit des changements climatiques qui se font ressentir de plus en plus ces dernières années et qui ont des conséquences dramatiques. La région méditerranéenne est largement touchée par ces changements notamment avec des problèmes de stress hydrique, de désertification et de perte de biodiversité. Le REF fait de l’environnement une de ses priorités.
Ps-Eau- Réseau Liban (Plateforme des acteurs de l’eau et de l’assainissement au Liban –LEWAP-) et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse organisent un atelier sur les services d’eau et d’assainissement au Liban. Il aura lieu à Lyon, le 4 avril de 11h00 à 16h00 à l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (14 rue Jonas SALK).
Cette réunion s’adresse à l’ensemble des acteurs intéressés pour partager leurs expériences, échanger et s’informer sur les questions d’accès à l’eau et à l’assainissement au Liban.
Traditionnellement décrit comme le château d’eau du Moyen-Orient, le Liban se caractérise aujourd’hui par des services d’eau et d’assainissement défaillants.
L’alimentation en eau est intermittente sur l’ensemble du pays avec des coupures plus importantes dans les régions rurales. Certains villages ne bénéficient pas encore d’un réseau d’alimentation en eau. Afin de palier aux défaillances du service, les usagers ont recours à des sources d’alimentation en eau secondaires telles que les camions citernes, les puits privés ou encore l’eau en bouteille.
Dès lors, l’alimentation en eau représente une part importante du budget des ménages. Elle constitue également une source de préoccupation pour la population qui se défie de la qualité de l’eau distribuée par les institutions publiques.
Il existe en effet de nombreuses sources de pollutions des eaux souterraines et de surface parmi lesquelles on compte les eaux usées. Selon la Stratégie Nationale du Ministère de l’Energie et de l’Eau (MEE) de 2012, seulement 8% des eaux usées domestiques sont traitées au Liban. Ce chiffre illustre bien la situation préoccupante de l’assainissement au Liban, surtout lorsque l’on sait qu’environ 250 millions de m3 d’eaux usées domestiques sont produits chaque année dans ce pays.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, cette situation est exacerbée par l’afflux de réfugiés. Avec 1,5 million de réfugiés sur son territoire, le Liban est aujourd’hui le pays comptant la plus grande part de réfugiés au sein de sa population : 30% des personnes résidant actuellement dans le pays sont des réfugiés. Cela se traduit par une pression supplémentaire sur les services d’eau et d’assainissement ainsi que par des conflits d’usage.
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