Visioconférence sur les discrimination en France et en Tunisie
NUL NE DOIT ÊTRE PRIVÉ DE SES DROITS PARCE QU’IL EST « DIFFÉRENT ».
La Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme valorise les engagements de l’ensemble des institutions et de leurs partenaires en faveur des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. L’édition 2021 de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme se tiendra du 21 au 28 mars.
La récente recrudescence de la discrimination structurelle fondée sur la race et l’origine ethnique, y compris la violence raciale, comme en témoignent plusieurs mouvements de protestation dans le monde, exige un engagement renouvelé de la part de la communauté internationale afin de constituer un front solide pour contrecarrer le racisme et la discrimination.
Dans ce contexte, la Fédération des associations des Tunisiens de France (ATF), acteur de l’immigration et des luttes contre les discriminations en France souhaite faire une passerelle entre la situation en Tunisie et en France.
En France, selon son rapport de 2019, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) constate un recul de « l’indice des tolérances » des français et une augmentation des actes racistes. Au total, 1,1 million de personnes disent avoir été « victimes d’au moins une atteinte à caractère raciste, antisémite ou xénophobe » en 2019, selon une enquête de l’INSEE et de l’INED. En outre, le dernier bilan de l’Observatoire National de lutte contre l’Islamophobie montre que les actes antimusulmans ont augmenté de 53% et les menaces ont explosé de 79% durant l’année 2020.
Face à cette situation alarmante, un rapport d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme a été déposé le 9 mars 2021 à l’Assemblée nationale. Il présente 57 propositions afin d’endiguer ce fléau qui fragilise l’ensemble de la société française.
En Tunisie, depuis 2018, une loi criminalise le racisme. Pourtant, les mentalités peinent à changer. Les tunisiens noirs et les subsahariens continuent en effet de subir des actes racistes au quotidien. L’office des Migrations Internationales chiffre à 65 000 le nombre d’étrangers vivent en Tunisie dont 7 000 Ivoiriens.
Malheureusement, encore aujourd’hui, les Noirs en Tunisie subissent toutes les formes de violences. Morales, physiques, économiques, administratives. Qu’on soit noir de Tunisie ou noir d’ailleurs, on subit le même regard, les mêmes traitements et humiliations. C’est un travail de grande halène et en profondeur que la Tunisie doit engager pour rétablir l’égalité de traitement et l’application du droit pour les minorités. Notamment en développant de véritables politiques de sensibilisation au sein des institutions et, plus largement, du grand public.
La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations est l’un des piliers de l’action de la Fédération des Tunisiens de France. C’est pourquoi, outre ses interventions juridiques, ses mobilisations, ses actions en milieu scolaire, l’association souhaite mener une réflexion théorique et pratique sur ces questions, indispensable pour faire vivre l’antiracisme en France et Tunisie.
L’ATF vous invite à une rencontre-débat le 30 mars 2021 à 18h30 sous forme de visioconférence avec des personnalités Françaises et Tunisiennes, souhaitant partager avec vous leurs recherches et leurs expériences : https://us02web.zoom.us/j/83311465794
Cette visioconférence est organisée avec l’ALIFS, ATF-Aquitaine, IDEAL-83, ATF-13, ATF-Nord, Espace Fârâbî, IDEAL-92, le REMCC et l’Association « Jasmin Solidarité Marseille «
Avec le soutien de l’ANCT, de la Mairie de Bordeaux et du FTED-Tunis
AU PROGRAMME :
Mohamed FAZANI : Discrimination, racisme, préjugés…de quoi parte-t-on ?
Yousra KAADA : Les discriminations à l’égard des femmes
Hajer ARAISSIA : La violence à l’égard des migrantes subsahariennes en Tunisie
Nesrine Bel BELGACEM : La discrimination subie par les migrants subsahariens en Tunisie »
Rencontre animée par Mohamed Lakhdar Ellala, Président de l’ATF et Taoufik Karbia, directeur de l’Alifs
INTERVENANTS.TES :
Mohamed FAZANI, Juriste. Directeur d’ALIFS qui appréhende l’intégration et l’exclusion. Spécialisé sur la laïcité et sur le droit et la protection sociale des étrangers.
Hajer Araissia, Chercheure doctorante à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (FSHST)
Yousra Kaada, Psychologue. Engagée pour la réduction des inégalités et investie dans de multiples associations sur les questions de l’accès aux soins et la souffrance au travail. En particulier celle des femmes.
Nessrine Ben Belgacem, Sociologue, Doctorante en démographie à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales-Tunis