Depuis quelques années, et singulièrement depuis 2011, des milliers de personnes
traversent la Méditerranée, souvent au péril de leur vie, à la recherche d’une vie meilleure.
Ces importants déplacements humains questionnent directement le modèle de
développement des pays de départ comme des pays de destination. Les migrations
internationales sont désormais durablement inscrites à l’agenda global.
Migrant.e.s ? Réfugié.e.s ? Sans papiers ? Illégaux.ales ou illégalisé.e.s ? Demandeurs.ses d’asile ?
Cette diversité de termes traduit une pluralité de réalités qu’il est bien entendu convenue de prendre en compte. Un seul terme peut avoir plusieurs significations selon le point de vue adopté. Un autre recouvre une idéologie sous-jacente. C’est pourquoi il est important de bien connaître la distinction entre ces termes afin de pouvoir les manier librement, mais aussi de comprendre le discours et les positions de son interlocuteur.
Quelles sont vos idées reçues sur les migrations ? ASHMA et InFLÉchir se réunissent pour vous proposer un retour historique sur les flux migratoires dans la région Méditerranée, et pour vous présenter les engagements sur le long terme d’associations qui viennent en aide aux migrants.
« Les mouvements humains sont des réalités éminemment historiques, [et] toute interprétation à court terme est une lecture à courte vue » (Claude Liauzu, Histoire des migrations en Méditerranée occidentale, 1999). C’est pourquoi nous vous proposons de découvrir dans un premier temps les étapes qui ont mené à une complexification du processus migratoire à l’échelle mondiale. Nous reviendrons sur les changements de « logiques » et les mutations qui ont traversé le XXè siècle et ce début de XXIè siècle dans l’espace méditerranéen, qui selon Fernand Braudel, a toujours été un « espace en mouvement ».
Dans une seconde partie, nous vous présenterons différents types d’engagement citoyen auprès des réfugiés. L’association étudiante de Paris IV, InFLÉchir, vous présentera ses actions ainsi que son implication au sein du RESOME (Réseau Études Supérieures et Orientations des Migrant.e.s et des Exilé.e.s), mais aussi l’action de d’autres associations telles que le BAAM. Toutes ces initiatives ont une volonté commune de rendre visibles les migrant.e.s et les exilé.e.s et de défendre leurs droits quelques soient leur statut et leur nationalité.
Nouvelles pressions migratoires, nouveaux flux, pays de départ, pays transit, peut-on parler d’une crise des réfugiés ? Pour réfléchir à ces questions et aux enjeux que suscitent les « migrations » — passées et contemporaines — historiens, spécialistes, volontaires et militants seront réunis pour ouvrir le dialogue.
Introduction
Table ronde 1 – Les migrations – Etat des lieux (Afrique, Moyen-Orient, Méditerranée)
Table ronde 2 – Les migrations – Engagement solidaire
Toutes les informations et le programme sont disponibles dans le document en pièce-jointe ci-dessous.
Une centaine de personnes ont répondu présentes à cette rencontre. Juristes, politologues, chercheurs et membres d’associations sont intervenus sur l’état des lieux des migrations en Afrique, au Moyen-Orient et en méditerranée ainsi que les engagements solidaires, quelques réfugiés ont aussi pu partager leur expérience personnelle lors de ce débat.
Cette conférence a été organisée en partenariat avec le Réseau Euromed France, qui est à l’initiative d’un cycle de travail « Migrations en Méditerranée, d’ici à là-bas ». La première rencontre de ce cycle s’est tenue à Dunkerque le 13 janvier 2017 et la deuxième à Béziers le 27 janvier 2017.
Un troisième numéro du Cahier du REF (publication annuelle) sur les migrations en Méditerranée sortira en juin 2017.
APPEL – Solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens...