L’égalité entre les femmes et les hommes est une valeur et un droit de caractère
fondamental et universel consacrés par les traités de portée européenne et mondiale. Cet
enjeu majeur pour l’avenir de nos sociétés, de part et d’autre de la Méditerranée, est au
coeur du travail du REF et traité ainsi de manière transversale dans l’ensemble des activités
menées.
Giovanna TANZARELLA, vice-présidente du REF, est intervenue lors de la Conférence-débat qui a eu lieu le 25 avril 2017 de 18h30 à 21h30 à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville, à Paris.
Depuis plusieurs années, l’Initiative Féministe Euro-Méditerranéenne, IFE-EFI, s’attache à défendre et à promouvoir le rôle des femmes et les droits des femmes dans la construction de la paix et de la démocratie. Elle oeuvre aussi à assurer l’égale participation des femmes dans les processus politiques de gestion et de sortie de conflits et de négociation.
C’est dans le cadre de cette action que nous organisons une conférence, avec le soutien de la Mairie de Paris, sur le thème « Processus de paix et de transition politique : où sont les femmes ? », dans un contexte international qui en souligne toute l’importance.
La contribution active des femmes au changement ou à la sauvegarde de la communauté en temps de conflit, ne se traduit ni dans les processus de paix, ni dans les processus de transition politique. De ce fait, les femmes en sont largement exclues avec les conséquences tragiques désormais connues. Femmes du Nord et du Sud s’attachent à développer des liens avec toutes les composantes du mouvement démocratique pour confronter leurs expériences, mettre en commun leurs connaissances et pour ensemble faire reconnaître les féministes comme interlocutrices à part entière des décideurs et les droits des femmes comme une question politique majeure. Il s’agit là d’une question de justice sociale et de démocratie mais c’est aussi l’une des conditions nécessaires pour la paix et le développement.
Lilian HALLS-FRENCH, co-Présidente de l’Initiative Féministe Euromed IFE-EFI
Nada NADER, Responsable de la Coopération Internationale IFE-EFI
La conférence a été suivie d’un débat.
Cette conférence a réuni une soixantaine de personnes autour de la question de la place de la femme dans les processus de paix, de transition mais aussi décisionnels. Les différentes interventions ont rappelé d’une part l’importance de l’engagement des femmes pour la promotion et le respect de leurs droits et d’autre part, la nécessité d’une éducation pour la paix.
Salsabil Klibi s’est penché sur la problématique de la transition politique qu’elle juge comme étant « la phase de tous les risques et de tous les espoirs ».
Giovanna Tanzarella, vice-présidente du REF a quant à elle abordé les questions du rétrécissement de l’espace de la société civile et de la mixité. Cette première a rappelé que l’on assiste à un phénomène « inédit et sans précédent » dans la rive sud de la Méditerranée et en Europe. La société civile tend de moins en moins à être considérée comme un interlocuteur des pouvoirs publics. Elle a également insisté sur la nécessité d’un plaidoyer pour la mixité en raison d’un recul notable de la mixité dans l’espace public et ce à différents niveaux.
Rencontre 2 « Jeunesses Méditerranéennes » : Casablanca – Avril 2...